C’est d’abord le territoire dans lequel s’inscrit le groupe scolaire, son identité et sa culture, ses paysages naturels marquants comme le mont Gozzi dont la pierre de granite ocre rouge a inspiré la matérialité même de notre proposition. La lecture des architectures locales, des gabarits, nous a engagé dans un travail de continuité, de réécriture d’une typologie architecturale inscrite dans une filiation formelle et identitaire revisitée. Ainsi, l’architecture de l’école décline un gabarit de bâtiment qui pourrait se lire comme une belle ferme, une grande bastide ou bien une halle. L’architecture de portiques développée ici, évoque également un élément identitaire marquant du territoire ; l’aqueduc de Mezzana. Cette première image réinvente de manière contemporaine la place de l’équipement comme une architecture fédératrice, identifiable qui porte le statut de bâtiment public. L’unité de temps est le rapport du bâtiment aux temporalités de vie du projet. Le temps du projet, une fois celui-ci livré est sa durabilité au fil des années, et sa capacité de mutabilité. En effet, d’un point de vue structurel nous avons imaginé des files porteuses parallèles aux façades, permettant de recloisonner les salles, ce qui laissera toute la latitude dans le futur, de réaménager l’organisation des classes si la pédagogie le demandait. La pérennité enfin est une autre donnée qui est rentrée en compte très rapidement dans le choix des procédés constructifs, et des matériaux naturels, issus de filières locales.