Alba*, parce que chaque projet est l’occasion d’apporter un éclairage nouveau sur le lieu de son intervention, que ce soit en réactivant une disposition préexistante où en y ajoutant une nouvelle strate.

Sédimenter, accumuler, comprendre ce qui nous entoure avec comme matière première l’histoire permet d’introduire l’architecture dans la continuité du récit, de lutter contre une architecture virtuelle et globalisée reproductible de Miami à Ajaccio ou de Rotterdam à Bandol.

Alba, parce ce que l’architecture est le seuil, l’entre-deux, entre forme et fonction, entre l’espace et le temps dans lequel s’inscrit l’Homme.

Dans la pratique, nous évitons les préjugés formels et stylistiques pour laisser le projet acquérir sa nécessaire autonomie de forme en continuité du passé et résultant d’un ensemble de contraintes (topographie, orientation, vents dominants, limites, règles d’urbanisme, programme et budget).

Alba, parce que nous pensons être dans une période extrêmement positive de l’architecture. Une beauté soucieuse des défis écologiques s’écrit dans une pratique hautement territorialisée et ancrée dans le réel – à la manière de ce que Kenneth Frampton nomma le régionalisme critique. Une démarche où les traces du passé ne sont pas effacées mais collectées, analysées et restituées pour générer le futur.

 

Céline Lorente & Mathieu Biscaldi,
architectes associés DEHMONP